Projet RD
Congo

 

 

Congo

La République Démocratique du Congo est le troisième pays le plus vaste du continent africain derrière le Soudan et l’Algérie. Il est le plus peuplé d’Afrique centrale avec 84,07 millions d’habitants en 2018. Avec une superficie de 2.345.409km2, soit 79 fois la taille de la Belgique. La RD Congo possède trois fleuves, dont le fleuve Congo qui est le deuxième plus grand fleuve d’Afrique avec 4670 kilomètres de long.

Malgré ses immenses ressources naturelles et mondialement connue pour son cuivre, la RDC reste l’un des pays les pauvres d’Afrique.

Suite aux récentes années de guerre et de l’état de délabrement des structures existantes, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement a baissé entre 1990 et 2004 de 37% à 22% pour l’eau et de 10% à 9% pour l’assainissement. En zone rurale, les ouvrages tombent en désuétude : 60% des ouvrages d’eau ne sont plus opérationnels à cause du manque de maintenance, de l’inefficacité de l’approche participative et du mauvais réseau de distribution des pièces de rechange.

En 2008 avec le soutien de la COCOF, le premier projet a débuté dans une école de Matongé à Kinshasa avec l’installation d’une station de potabilisation et des projets pédagogiques autour de l’eau comme l’éducation à l’hygiène. De nombreuses mamans du quartier peuvent aussi bénéficier de l’accès à l’eau potable.

Une mission spéciale a été organisée en février 2010 dans la banlieue de Kinshasa à Maluku. Virginie Hocq, humoriste belge marraine de l’ASBL, ainsi que Nicolas et Alexandre, deux jeunes du Collège du Sacré-Cœur de Charleroi, étaient du voyage. Ils ont pu se rendre compte de la situation sur place, visiter les projets réalisés par objectif Ô et rencontrer de jeunes Congolais dans l’enceinte de leur école. Cette mission est l’aboutissement d’actions de sensibilisation menées en Belgique.

Maluku est de loin la commune la plus étendue de la province de Kinshasa. Cette population consomme presque exclusivement toute l’eau brute puisée directement du fleuve Congo. La consommation de cette eau polluée conduit au développement de toute une série de pathologies, en particulier chez les enfants. Le taux de mortalité des moins de 5 ans était encore de plus de 20% en 2006 (selon l’Unicef) .

Le projet consistait à alimenter en eau potable et de contribuer au développement de villages de pêcheurs de la communauté de Maluku. Nos partenaires de ce projet étaient ; l’Union européenne, SOS Layettes, FOLECO et APAM. Le traitement d’eau de surface représente pour le moment la seule alternative de caractère durable pour approvisionner les villages.

Au-delà des habitants des villages ciblés, le projet aura également des répercussions pour les populations environnantes qui n’ont pas accès à l’eau potable. Ainsi que pour les Congolais voyageant sur des barges, véritables villages flottants  assurant la liaison Kinshasa-Kisangani leur permettant de bénéficier d’une eau saine. La disponibilité de l’eau potable sur ces barges et le maintien des bonnes conditions d’hygiène constituent une nécessité afin d’éviter la propagation d’épidémies liées aux maladies hydriques.

L’année 2010 fut importante, nous avons été sollicités par la société Alstom en vue de réaliser un projet à Nseke au katanga à 180 Km de kolwezi. Alstom construit un site pour la réhabilitation de 4 centrales électriques. L’accès à l’eau potable était un réel problème tant pour les techniciens que pour la population. Alston a décidé d’installer une station de traitement d’eau venue d’Afrique du Sud car les eaux du barrage sont très chargées en métaux lourds. De la station, des conduites de tuyaux amènent l’eau potable dans plusieurs endroits du village. Elles permettent ainsi aux villageois de bénéficier de cette or bleu.

Une bande dessinée a été créée à l’initiative d’objectif Ô et sera traduite dans la langue locale le swahili pour la sensibilisation à l’utilisation et au respect de l’eau potable. Elle sera distribuée dans les écoles, dans les églises et dans les centres de santé.

Le 22 mars 2012 à l’occasion de la journée mondiale de l’eau, nous nous sommes rendus à Nseke pour réaliser une action de sensibilisation par la distribution de gourdes à tous les enfants.

Cibombo en 1993, les autorités de Mbuji-Mayi n’ont pas été capables de loger l’afflux subi de plus 60000 réfugiés Kasaïens chassés du Katanga et arrivant chez eux, ils ne parlaient plus le « Tshiluba », la langue locale des Kasaïens, mais bien le “Swahili“ en usage au Katanga. Elles ont donc préféré installer ces réfugiés à Cibombo ( commune de Bipemba – District de Tshilenge) à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Mbuji-Mayi.

Aucune infrastructure n’a été construite dans le camp de Cibombo par les autorités, ni voirie carrossable, ni point d’eau, ni électricité et ni égouttage. Les refoulés se sont immédiatement construit des abris en toit de chaume et en murs d’argile mêlés à de l’herbe. Quelques branchages consolidaient le tout. L’eau n’y existait pas, il fallait aller la chercher à 3,5 km de Cibombo dans la rivière Nzaba. Les personnes  y revenaient avec 15 litres sur la tête ou deux bidons de 20 litres aux mains. Cette eau est fortement souillée par les animaux, les gens s’y baignent et font leurs lessives. En 2012, objectif Ô a réalisé un projet afin de recueillir l’eau de pluie sur près de 200 m2, cette eau est stockée dans deux citernes, la filtration et le chlore rendent l’eau potable.  Elle est ensuit distribuée à la population moyennant une légère contribution, ces réserves ne suffisent pas encore en saison sèche. Le fait de payer l’eau n’est pas choquant dans le sens où quand c’est gratuit on ne respecte plus. Ici, c’est le même procédé, payer pour responsabiliser.

Aujourd’hui, ce village méprisé est devenu un village admirée dans les environs de Mbuji-mayi grâce à la volonté de ses habitants de sortir de leurs problèmes, par une action commune de formation et d’entraide.  

Pour la petite anecdote, Pierre Kompany le papa de Vincent a écrit un livre et il cite : « Cibombo sera le lieu d’une autre belle surprise des années plus tard. Un hasard finalement qui n’en est pas un ! Ma rencontre avec Jean-Denis Lejeune qui grâce à son ASBL objectif Ô a financé une citerne d’eau de pluie de 63 mètres cube construite sur le terrain du Centre de développement Ipamec. Ce centre est devenu le seul lieu avec de l’eau potable, la seule alternative étant d’aller puiser l’eau à la rivière Nzaba distante de 3,5 km du centre de Cibombo. La Terre est ronde, l’Univers, infini et le monde est finalement très petit. Je lui en serai toujours reconnaissant. »[1] Pierre Kompany (Du Congo à Ganshoren)

[1] Kompany, PK. (2019). Du Congo à Ganshoren. Luc Pire

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